Voyages intérieurs… avec Pierre Wittmann
Perception de la réalité
Je me suis réveillé de nouveau à 3 h 40 ce matin et j’ai médité jusqu’à 4 h 30. Je me concentre beaucoup mieux, je retrouve des sensations et des visions que j’avais l’an dernier et que j’avais complètement oubliées. Je n’arrive toutefois pas à arrêter toutes les pensées, loin de là, mais je trie et rejette. Ce qui est curieux, c’est que souvent je pars dans une pensée et mets un moment à réaliser que je pense. En fait, quand on cherche à ne pas penser, il faudrait rejeter toutes les pensées, qu’elles soient positives ou négatives, intéressantes ou pas. La contemplation de pensées et de sujets intéressants est une autre forme de méditation.
Je suis parti pendant un moment sur l’apparence que nous avons de la réalité du monde qui nous entoure. Le monde existe-t-il réellement comme nous le percevons, ou n’est-il qu’une illusion, une construction mentale que notre esprit échafaude avec ce que lui apportent nos sens ? Ou est-il très différent de la façon dont nous le percevons, c’est-à-dire que nous n’en percevons qu’un aspect, qu’une vision, ou plutôt qu’une série de visions fragmentées ? Alors que toutes ces visions sont connectées avec beaucoup d’autres que nous ne percevons pas et qui sont comme des trous qui nous empêchent de voir les connections.
Trois choses limitent la perception de nos sens :
Premièrement, la notion de temps (de vitesse, de rythme). Nos sens perçoivent un certain nombre d’impressions à la seconde (comme un film qui semble montrer un mouvement continu, mais qui est composé de vingt-quatre images fixes qui se succèdent pendant chaque seconde). Mais si les choses se déplacent ou se modifient plus vite que la vitesse de perception de nos sens (ici la vue), nous ne les percevons pas, ou nous ne percevons pas leur mouvement. Si on passe un film à toute vitesse, on ne voit plus les images ; de même, si on passe une bande sonore à toute vitesse, on n’entend plus la musique. Donc, il y a probablement des tas de phénomènes qui se déroulent sous nos yeux mais que nous ne percevons pas. Par exemple, les choses qui se déplacent lentement nous semblent immobiles. Nous nous apercevons plus tard qu’elles ont bougé, mais nous ne les voyons pas bouger (la croissance des plantes, la formation et la dissolution des nuages, l’érosion des montagnes). Lorsque nous projetons des phénomènes lents en accéléré, nous sommes effrayés de voir comment se comportent des choses qui nous semblent statiques. De la même manière, des ralentis nous permettent de percevoir la décomposition de mouvements rapides dont nos sens ne perçoivent pas l’enchaînement avec précision. Cette notion de vitesse de perception s’applique aussi à d’autres sens que la vue.
Deuxièmement, la notion d’échelle, de grandeur. Nous ne percevons ni le très petit ni le très grand. Nous ne percevons pas les détails au-dessous d’une certaine grandeur. Nous ne percevons par exemple pas les particules qui constituent les objets, d’une part parce qu’elles sont trop petites, d’autre part parce qu’elles se déplacent trop vite. Pour les objets très grands, nous n’en percevons qu’un détail ou qu’une vision perspective à la fois, et le temps qu’il nous faut pour nous déplacer pour en avoir une autre vision est trop long pour en avoir une vision globale. Les microscopes et les photos aériennes nous permettent de réduire ou d’élargir notre champ de vision. Dans le cas du toucher, la notion d’échelle limite de façon beaucoup plus stricte nos perceptions. Nous ne pouvons toucher ni les molécules ni les montagnes. Le deuxième point ne s’applique pas aux autres sens.
Troisièmement, les limites de perception de nos sens. Notre vue ne perçoit que les ondes lumineuses qu’on nomme visibles. Notre ouïe ne perçoit les sons que dans une certaine gamme de fréquences sonores. Certaines substances n’ont pas, pour nous, de goût ou d’odeur. Les gaz ne nous sont pas palpables. Il y a de nombreux phénomènes dont nous connaissons l’existence, par déduction ou par la perception de leurs effets, mais que nous ne pouvons pas percevoir par nos sens. Il y a ceux auxquels on croit, parce qu’ils sont ce qu’on appelle « démontrés scientifiquement », et ceux auxquels on ne croit pas tout à fait, comme les phénomènes psy, parce qu’on ne peut pas les expliquer avec notre pensée logique, mais on en perçoit pourtant les effets (ce serait un autre sujet à développer). Un exemple concret de cette troisième catégorie de choses que nous ne pouvons pas percevoir est ce qu’il y a à l’intérieur des objets, puisque notre vue ne perçoit que leur surface extérieure. Bien sûr, nous pouvons, dans certains cas, ouvrir, casser ou disséquer les objets pour voir ce qu’il y a dedans, et en fixer le contenu dans notre mémoire.
Ainsi, nous ne percevons de la réalité que la partie émergée de l’iceberg, et sous une seule vue perspective à la fois, et nous connaissons plus ou moins bien une partie du contenu de cette partie émergée ; mais nous ignorons autant la surface que le contenu de la partie immergée. Certains sages disent pourtant que la réalité ne se limite pas à ce que perçoivent nos sens, mais en général on ne les croit pas.
14 novembre 1985, Faaa (Tahiti)
Regarder la vie
Regarder la vie est le nom que je donne à une série de textes tirés de mes écrits autobiographiques : extraits de mon Journal ou Réflexions sur l’art et la spiritualité.
Ces regards, qui sont l’essence de mon Journal, sont également l’essence de ma vie, et peut-être aussi l’œuvre de ma vie. Je pense souvent que je devrais cesser de me disperser dans tant d'activités futiles pour consacrer la fin de ma vie à peaufiner cette œuvre essentielle. Afin que mes regards les plus éclairés sur la vie inspirent ceux qui les croiseront à poser de nouveaux regards sur la vie.
Car l'essence de la vie, n'est-ce pas l’art de savoir, en toute circonstance, la regarder avec tendresse, sagesse et bienveillance ?
Peinture et écriture
La peinture et l’écriture sont mes deux manières d’exprimer, et de partager, les regards que je pose sur ma vie, et sur la vie.
Sur ce site, comme le suggère Roland Barthes dans l’Empire des signes, les textes ne commentent pas les peintures, et les peintures n’illustrent pas les textes : leurs rencontres fortuites révèlent la nature imprévisible de la vie.
Regarder la vie – m’émerveiller chaque jour devant son indicible beauté et découvrir la vraie nature des choses, une réalité qui dépasse la fiction et l’imagination – est une inépuisable source d’inspiration qui m’invite à Aimer la vie, en toutes circonstances.
Afin de mieux comprendre le projet Regarder la vie, je vous conseille de lire les articles suivants :
Regarder la vie : L’essence et l’œuvre de ma vie
Aimer la vie : La voie de la lumière
Penser autrement : Quelle vérité croire ?
Pour donner une vue d’ensemble de mes regards sur la vie, je les ai postés sur une nouvelle série de sites web où ils sont groupés par thèmes : un classement ludique et impromptu qui pointe sur les sujets que me tiennent à cœur…
Aimer la vie
Aimer la vie – 2
Art et création
Art et création - 2
Co-créer le changement
Conseils du cœur
Créer un monde spirituel
Émerveillements
Éveiller l’humanité
Expériences collectives
Expériences personnelles
Expériences spirituelles
Graines de sagesse
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Imaginer un nouveau monde - 2
Nouvelle réalité
Nouvelle réalité - 2
Penser autrement
Questions existentielles
Regarder la vie
Souvenirs de voyages
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Les illustrations de ce site sont des peintures de Pierre Wittmann.